jeudi 31 décembre 2009

*
Monsieur, vous pourrez vous inventer toutes les légendes que vous voudrez pour fuir l'insomnie; vous pourrez vous construire un personnage et vivre de fantasmes et d'aventures; il y aura des murs à abattre et des belles à délivrer et des épreuves à affronter. Pendant ce temps, vos conquêtes s'éternisant, elle ira, pas du tout tranquille, pas trop sûre d'elle ni du chemin, mais elle ira, oui,
comme une femme.
*

Apologie de l'ignorance

*
des brouillons
des esquisses
des projets


ne pas s'y lancer;
ça a trop de valeur pour risquer d'échouer
faudrait pas rater ça, faque bon, on n'essaiera pas,
tout d'un coup que...
*

la folle au grenier

*
une éponge saturée

on la tord un peu
et voilà qu'elle s'échappe

en ai appris, des affaires
mais rien retenu

suis incontinente

[toujours recommencer,
etc.]
*

lundi 21 décembre 2009

*
Ma belle,
on peut pas continuer à faire attention à toute
on va se cogner pis se faire des bleus
pis saigner pis en baver pis morver
c'pas grave

ça fait peur en crisse de se découvrir fildeféristes
mais tu peux marcher tranquille

ne crains plus le vide,
j'serai ton filet
*
*
Il me pressait de ses avances et se plaignait de mon silence. (Je n'avais jamais pensé à lui, mais je me gardais bien de le lui dire.) Me donnant le choix entre la haine et l'amour - comme s'il y avait une véritable opposition entre ces deux sentiments - il me disait: chéris-moi; ruine-moi. Je lui ai dit que je l'aimais; je n'ai jamais cherché que l'efficacité (je n'avais plus de temps à perdre à ces enfantillages). Bien satisfait, son ego flatté, il s'est finalement tu et j'ai pu continuer mon chemin, peinarde.
*

jeudi 17 décembre 2009

*
il est mort
vous êtes des charognards

l'aimiez-vous
avant
quand encore
il pouvait vous répondre

je vous aime

serait-ce son absence
son silence chargé de vos mots
qui vous le rend grandiose

rien de plus vivant,
quand on sait s'y prendre,
qu'un cadavre.
*

mardi 15 décembre 2009

*
osti d'folle,
calme-toé; tu m'énarves.
*
*
au bout, il y avait l'issue
maintenant, tu sais pu.

une porte ou une fosse à marde.


ton intelligence.
tu n'en avais jamais douté
maintenant, tu sais pu.

t'es peut-être une crisse de cruche,
pas pire à échouer,
comme une épave.

*


jeudi 10 décembre 2009

*
t'es comme le sida,
même si tu me ronges
que tu m'avales
me détruis
me tues,

j'peux rien y faire;
tu resteras là pis je t'oublierai pas.
*

dimanche 6 décembre 2009

*
Blanchot: "dans la rue, lorsqu'on se rencontre, c'est toujours avec surprise et comme par erreur; c'est qu'on ne s'y reconnaît pas; il faut, pour aller au-devant l'un de l'autre, s'arracher d'abord à une existence sans identité". (L'entretien infini)

Bien vrai, ainsi que lorsqu'on se donne rendez-vous, quelque part, on se prépare à être, à exister; et en fait, nous nous "préparons" différemment selon qui nous rencontrons.
*
*
Y'en a pas, de fond, à l'absence, au manque.
Même la présence temporaire n'y peut rien:
le plein n'est jamais plein.
*
Le désir s'en va
quand la présence excessive
annihile le silence nécessaire à l'absence.
*
Pour se retrouver,
suffit de se quitter un peu.
*

*
Ça peut paraître bien bête, mais
après tout, et malgré tout, on ne demande qu'à croire.
*
*
J'habite au sous-sol d'une maison sans toit.
Hier, je les ai vus partir.
Sans pleurer, sans se tordre, sans saigner, sans crier.
Sans moi.
J'ai su qu'ils ne reviendraient pas.

Je n'ai plus (de) raison de me tuer;
personne pour me regarder partir.

Je n'existe plus, et pourtant, je ne suis pas morte.
*

samedi 5 décembre 2009

l'état-limite



l
a

g
o
u
t
t
e

d'
e
a
u


ton
front érodé

jusqu'où iront-ils ?

le risque tentant
de ta folie.

*

Analyser, synthétiser, comprendre, expliquer...



Tout ce temps passé à l'apprentissage,
et puis
on se rend compte enfin
que ce qui nous attache, nous retient
nous empêche de nous tuer, nous exige,
c'est l'irréductible, l'inexplicable,
le plus-grand-que-nous, l'incompréhensible, l'insaisissable.

Ah, misère.
*

Ça a pas de sens (comme si ça dérangeait quelqu'un).

*
Toujours
que
de
la
théorie.
*
*
Nous sommes déchus, mais ce n'est pas grave.
Nous continuons quand même, toujours, et pas pour le mieux, non, mais faute de mieux, justement. Il n'y aura pas de mieux, nous le savons, nous n'y travaillons même pas, et voilà comment nous trouvons notre satisfaction. Bonheur lâche, mais bonheur, oui.

Nous n'avançons que dans l'abîme.
Peuplade de débiles, conscients de leur sort.
*

vendredi 27 novembre 2009

*
En chaque tendresse esquissée
la menace d'une blessure à venir

Inévitable, bien entendu(e)

Comme le chaos conduit au chaos
le désastre, ellipse, le désastre
et enfin, plus rien.
*

mercredi 25 novembre 2009

*
Ah,
pis fuck off.
*
*
Te nuancer jusqu'à disparaître.
*

jeudi 19 novembre 2009

*
Quand je parle de vous quand je vous déteste et que je le dis à n'importe qui veut m'entendre parce que peu importe je tiens à ce que vous sachiez que je ne parle jamais de vous en fait et que c'est de moi toujours encore et encore dont il est question. Quand je vous aime que je pense à vous en tant que vous je n'ai pas de mots et je vous garde tout près si près que vous êtes au-dedans.
*

Elle détestait les poupées

*
Elle aime quand on lui fait mal
(et elle n'oublie pas de pleurer, pour les spectateurs).

Elle finira anesthésiée (ne se suicidera jamais).
*

Patterns

*
ce qu'il y a de plus horrifiant, ce n'est jamais l'autre.
ce n'est pas ailleurs,
c'est ce qu'il y a en moi, en toi, en nous; cette part de sublime.
d'affreuse jouissance.
*

mardi 17 novembre 2009

*
Je n'ai jamais cherché à vous mentir, croyez-moi, à vous cacher quoi que ce soit. C'est que, mes mots, une fois dits, ne m'appartiennent plus, et que leur vérité n'est que momentanée. Si nous devions réfléchir à ce qui sera vrai, demain ou après-demain, de ce que nous disons aujourd'hui, nous ne nous parlerions plus. Comment vous faire comprendre ce que je veux dire ? Dites-moi toujours ce que vous voulez, et le lendemain, nous nous dirons autre chose.

Gardons en tête que:

a) les gens oublient ce que nous disons, la plupart du temps.
b) les gens ne nous écoutent pas réellement - ils ne s'écoutent pas davantage.
c) les gens disent n'importe quoi.
*

dimanche 15 novembre 2009

Ils n'ont rien compris, et j'ai une tendance naturelle à l'hyperbole généralisante

Ça s'explique pas, ça se vit.
Ça se dit pas, ça s'aime.
sans début ni fin
on coupe les coins ronds
sans personne qui nous attend
qui nous espère
qui nous veut toujours là

on respire mieux
enfin

mercredi 11 novembre 2009

nous sommes tous des clichés

on a voulu être différents
à la fin, on est pas morts
on s'aimait pas non plus

à la fin, il n'y a rien eu, il ne s'est rien passé;
ne reste que des mots pleins de vide,


j'ai perdu le sens de nos silences.

vendredi 6 novembre 2009

Mode d'emploi pour ne pas se suicider (ou comment accepter l'absurde par la négation de soi)

Arrêter de se considérer.
Prendre de la distance par rapport à soi-même.
Ne plus parler de soi;
ne plus parler, le silence parle toujours assez.
Sinon, ne jamais cesser de parler.
Envoyer des mots, mots, mots, jusqu'à l'absurde. Jusqu'à ne plus entendre, jusqu'au silence assourdissant.

Ce n'est plus affaire de s'en crisser.
C'est de ne même plus y penser.
La pensée est involontaire, dit-elle.
Fuck you.

Matin.
Réveil.
Ne pas se dire: Je veux mourir. Je veux dormir, je dormirais toute la journée. Je souffre. J'ai mal. La vie est laide. Je veux mourir, etc.
Ne rien se dire. Ne pas pleurer.
Se lever.
Ne rien se dire. Ne pas pleurer.
Faire.

Matin.
Réveil.
On se lève. Toi, moi, tous ces gens autour de nous. On se lève et on ne se dit rien.
On boit du café, on mange, et on ne pense pas à soi.
Bien, bien, continuons comme ça.

*petite tape dans le dos*

mardi 3 novembre 2009

je n'aurai plus peur de la profondeur
même la tête sous l'eau
Elle a toujours voulu être celle qui sortait par la fenêtre
c'était une belle occasion et il l'y a poussée.

Il est heureux, et elle ne s'est pas cassé les jambes
il y gagne et elle n'y perd rien, ok, ça va.

Elle ira sur le toit regarder les étoiles.
L'air gentil d'une poupée.
Pas de faille où te faire les ongles.

Dommage.
Mais pas grave.

samedi 31 octobre 2009

l'automne m'a rattrapée et j'ai remis mon manteau orange
j'ai froid en-dedans, comment vous le dire, que j'ai toujours froid

mes cernes se sont agrandis sous mes yeux
mon visage ne m'appartient plus
et je ne me reconnais plus souvent

en fait, je ne me regarde plus

s'il vous plaît, ne partez pas trop loin
même si je ne me soucie plus de vous
mettez-moi entre parenthèses, s'il le faut,
mais ne m'effacez pas

il y aura des jours qui viendront
où je serai belle et heureuse
et nous rirons ensemble

ne me reniez pas,

je vous aime, même quand je ne suis pas là.

jeudi 29 octobre 2009

Pauvre crétin.
Où t'as crissé ton cerveau ?
On se retrouvera, ne t'en fais pas.

J'irai la fendre, ta bulle cheap de polyéthylène opaque.
Je saurai attendre le bon moment.

Sois paisible.
Sois heureux.
Pour ce qu'il te reste de temps.

On se retrouvera.
Ne t'en fais pas.

dimanche 25 octobre 2009

tes mots ne me disent plus rien
ne me parlent plus

c'est qu'enfin
je t'écoute

la tête pleine de vide
je ne veux plus t'entendre
je ne veux plus te voir

je suis lasse
et le temps passe vite

mercredi 21 octobre 2009

je ferai ce que je veux de toi
douter que les choses se sont réellement passées ces hommes qui te disent: tu es un fantasme; j'ai l'impression de rêver tu les embrasses tous de la même façon, et dans tes bras, les prends pour qu'ils se reposent un peu et sur qui, toi, te reposes-tu un fantasme, un rêve tu n'as jamais existé voilà ce qu'ils te disent de passage, pour un moment
épuisée que tout soit à recommencer, toujours épuisée de te débattre au-dessus de l'abîme envie de t'y laisser tomber sans savoir s'il y aura quelqu'un pour t'attraper désir de sentir un vent frais sur ton visage désir d'être dans une tête vide de fantômes

lundi 19 octobre 2009

fournis-moi l'outil,
je vais faire le ménage.

de l'espace, de l'air,
et des cadavres comme tapis de nos ébats.

dimanche 18 octobre 2009

Tu me fais mouiller juste à me regarder
j'entends ton souffle sur mon cou
et tes bras qui me tiennent, me retiennent fort
que je ne m'échappe plus

ne parlons plus
nous devenons toujours grossiers

embrasse-moi
qu'on en finisse.

samedi 17 octobre 2009

III

Je nous ai vus marcher il y a de cela deux jours
tu traînais un sac très lourd, rempli de ces livres que tu lis en diagonale
j'avais ma tuque multicolore et un sourire au visage

il faudra prendre soin de nous
et de ces images qui resteront.

mardi 13 octobre 2009

se faire confiance
plus de paranoïa

non, les gens ne complotent pas contre vous
ne vous donnez pas cette importance


respirer aller marcher faire des étirements
manger se coucher tôt

parler du banal, parler de soi


se sentir petite

samedi 10 octobre 2009

la liberté
ce n'est pas attendre qu'on vous défasse de vos chaînes

c'est dire je peux
et foncer

ce n'est pas
rester penser pleurer
sur un tapis sale

c'est se lever
et aller chercher
des bras tendres

la liberté
c'est admettre qu'on a le choix
c'est dire aux autres vous ne me faites plus peur, je ne crains plus vos coups
c'est rester debout jusqu'à en avoir mal aux genoux


c'est affirmer, un peu saoule
j'sais pas ce que je viens faire ici
j'avais envie de te voir
j'ai pas d'explications à te donner
rien d'important à te dire


(l'alcool favorise l'émancipation)

mardi 6 octobre 2009

j'ai pu grand-chose à te dire
pu de beaux mots à te donner
j'voudrais juste te frapper à coups de pied
et t'éclater le crâne sur l'asphalte.

vendredi 2 octobre 2009

Quand je pense à cette fille que j'ai vue à Macao tellement moche et sans talent

à chaque fois qu'elle aimait son amour se serrait dedans elle

comme un ulcère d'estomac qui lui tenaillait l'intérieur.

Son amour se serrait dedans elle comme un ulcère d'estomac

qui lui tenaillait l'intérieur, l'intérieur.


Tu restes là, par terre, ton écharpe préférée autour du cou; s'il fallait que tu la perdes, tu ne t'en remettrais pas.

Tu aimerais qu'au lieu du tapis sale, il y ait une poitrine pour récolter tes pleurs.

Et tu sais, pourtant, que s'il y avait quelqu'un, tu le repousserais, comme tu te refuses à aimer tous ceux qui te veulent du bien.

Ce n'est plus drôle, tu te sens seule à en devenir folle.

Encore, toujours dans ta tête, tu te demandes ce que tu as fait de mal, comme des coups qui s'abattraient sur toi sans raisons valables, je n’ai voulu que l’aimer, seule réponse qui reste,

et tu ressasses ces mots d’une laideur insensée que jamais tu n’aurais cru entendre de cette bouche aimée.

Il y a des journées où tu arrives à faire le clown, c’est plus fort que toi.

« Tu es exceptionnelle », ils disent. Tu fais semblant d’y croire, toi aussi, à ton manège.


Tu le savais que ça finirait comme ça, un refrain qui revient. Bonne à aimer, que de loin.

Tu remets Leloup, tu ramasses ton paquet de nœuds dans l'estomac, ton cœur de fillette qui ne comprend plus rien à la vie,

et tu te relèves le nez plein de morve, parce que ça finit toujours ainsi.

jeudi 1 octobre 2009

21

toujours
je retournerai vers toi


toi
dans cet ailleurs que tu prétends aimer


tu me diras
évidemment je ne t'aime pas
et nous rirons nous rirons comme des enfants


EDIT: Je ne reviendrai plus.

vendredi 25 septembre 2009

19

nous croyons à des ruptures théoriques, à des disparitions fabulées
oubliant que la seule fin admissible est la mort.


rompre pour se retrouver ailleurs
un nous brisé qui nous ramène au particulier - soi.

ça fait du bien.

vendredi 18 septembre 2009

18

J'ai cette impression d'être plus aimable quand je n'aime pas.
Malheureux.

17

la fin.





nous y voilà.





le temps est doux
sur ma peau lisse
que tu ne toucheras plus
qu'en souvenir

tout va bien
ne pas s'en faire
je n'aimais finalement
que ton devenir

mercredi 16 septembre 2009

16

J'ai peur j'ai peur j'ai peur
l'apocalypse la fin
catastrophe imminente
je me demande ce qui restera
de moi de nous
j'ai peur que
tout me glisse entre les doigts
encore
que
tout m'échappe
et que je m'échappe
moi-même
à la fin.

mardi 15 septembre 2009

15

Créer dans un contexte universitaire, ce n'est encore que faire de la théorie.
Non, monsieur, je n'ai rien contre le fait que vous vouliez écrire, seulement, vous réfléchissez en bureaucrate.

14

Ne hissez pas le drapeau blanc trop vite, il vous reste à ressentir des choses qui ne peuvent se comprendre. Je serai là pour vous tenir la main en vous regardant dans les yeux.

Cessez d'avoir peur, vous me faites mal.

dimanche 13 septembre 2009

13

Les choses changent, keep moving on.


"On est encore jeunes."

12

Être amis, meilleure idée. On gagne des points.
N'a-t-on jamais été autre chose, de toute façon ?

samedi 12 septembre 2009

11

L'homme que j'aimais est resté accroché dans un autre espace-temps; il n'est jamais revenu de voyage. Ne me dis pas que tu es désolé, ne me dis rien. Tes mots me déçoivent toujours encore, et même si le silence est lourd à porter sur mon amour qui se fissure, je le préfère à ces phrases qui ne parlent jamais de moi.

J'essaie vraiment, là, de partir.
Tu es un con.

vendredi 11 septembre 2009

10

Les yeux ailleurs, comme cette montre qui t'y a figé.

mercredi 9 septembre 2009

09

- Qu'est-ce que tu feras contre le vide, toi? Contre l'absurdité de l'existence?
- Il y aura l'amour, et la quête de la connaissance.

mardi 8 septembre 2009

08

Je n'avais que de la crasse à te raconter, avec mon cynisme puant. Tu t'étais préparé à moi, avec tes belles histoires de belles grandes filles aux cheveux longs et blonds. Si belles, les histoires et les filles, qu'on croirait un cliché. Et moi, j'étais celle qui puait la sueur et le sperme d'un autre. Je n'étais pas belle, tu me l'as dit. Je t'ai parlé du sang qui est coulé de mon vagin, de larmes, mais je n'ai pas pleuré. Je t'ai dit que je m'étais bien fait souffrir. Je ne serai plus complaisante, je ne ferai plus rien pour te plaire, je ne veux plus, je ne peux plus. Je laisse ce rôle à une autre, à celle-ci, à celle-là, peu importe.

07

Laissons-nous du temps pour réapprendre à nous tenir les mains;
pour que je sache à nouveau glisser mon nez dans ton cou;
pour que ta bouche sur mon corps ne me paraisse plus étrangère;


je suis heureuse de te revoir.

samedi 5 septembre 2009

06

Devenir lesbienne... Tentant par les temps qui courent.



Lave bien ta chatte, chérie, j'arrive.

vendredi 4 septembre 2009

05

Je ne t'espère plus; mon bonheur a trop attendu, déjà.

jeudi 3 septembre 2009

04

Dites-moi donc quelque chose qui me surprendrait, mon cher.


...


C'est bien ce que je croyais: vous n'avez pas changé.
Malheureusement.

03

Des mots remplis d'orgueil, comme mes fuites qui t'appellent pourtant.
De ces hommes qui me bercent les soirs de tempêtes où tu n'existes plus.

Sous le soleil, un après-midi, j'ai gravé: Je t'attends et t'espère.

Voilà ce qu'il y a de vrai, ne m'écoute plus maintenant.
J'ai peur de l'apocalypse, c'est tout.

02

Ce qui vous intéresse chez cet autre, ce n'est pas tout ce que vous savez déjà de lui,
mais ce que vous n'avez toujours pas compris et qui vous embête, disons-le.

01

s'il fallait que tu reviennes comme avant; aux mêmes idées et les yeux reposés;
s'il fallait que mon visage ne puisse plus t'émouvoir et que les autres toujours, encore, me vaillent;

je préfèrerais ne plus jamais te revoir.