vendredi 27 novembre 2009

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En chaque tendresse esquissée
la menace d'une blessure à venir

Inévitable, bien entendu(e)

Comme le chaos conduit au chaos
le désastre, ellipse, le désastre
et enfin, plus rien.
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mercredi 25 novembre 2009

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Ah,
pis fuck off.
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Te nuancer jusqu'à disparaître.
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jeudi 19 novembre 2009

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Quand je parle de vous quand je vous déteste et que je le dis à n'importe qui veut m'entendre parce que peu importe je tiens à ce que vous sachiez que je ne parle jamais de vous en fait et que c'est de moi toujours encore et encore dont il est question. Quand je vous aime que je pense à vous en tant que vous je n'ai pas de mots et je vous garde tout près si près que vous êtes au-dedans.
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Elle détestait les poupées

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Elle aime quand on lui fait mal
(et elle n'oublie pas de pleurer, pour les spectateurs).

Elle finira anesthésiée (ne se suicidera jamais).
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Patterns

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ce qu'il y a de plus horrifiant, ce n'est jamais l'autre.
ce n'est pas ailleurs,
c'est ce qu'il y a en moi, en toi, en nous; cette part de sublime.
d'affreuse jouissance.
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mardi 17 novembre 2009

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Je n'ai jamais cherché à vous mentir, croyez-moi, à vous cacher quoi que ce soit. C'est que, mes mots, une fois dits, ne m'appartiennent plus, et que leur vérité n'est que momentanée. Si nous devions réfléchir à ce qui sera vrai, demain ou après-demain, de ce que nous disons aujourd'hui, nous ne nous parlerions plus. Comment vous faire comprendre ce que je veux dire ? Dites-moi toujours ce que vous voulez, et le lendemain, nous nous dirons autre chose.

Gardons en tête que:

a) les gens oublient ce que nous disons, la plupart du temps.
b) les gens ne nous écoutent pas réellement - ils ne s'écoutent pas davantage.
c) les gens disent n'importe quoi.
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dimanche 15 novembre 2009

Ils n'ont rien compris, et j'ai une tendance naturelle à l'hyperbole généralisante

Ça s'explique pas, ça se vit.
Ça se dit pas, ça s'aime.
sans début ni fin
on coupe les coins ronds
sans personne qui nous attend
qui nous espère
qui nous veut toujours là

on respire mieux
enfin

mercredi 11 novembre 2009

nous sommes tous des clichés

on a voulu être différents
à la fin, on est pas morts
on s'aimait pas non plus

à la fin, il n'y a rien eu, il ne s'est rien passé;
ne reste que des mots pleins de vide,


j'ai perdu le sens de nos silences.

vendredi 6 novembre 2009

Mode d'emploi pour ne pas se suicider (ou comment accepter l'absurde par la négation de soi)

Arrêter de se considérer.
Prendre de la distance par rapport à soi-même.
Ne plus parler de soi;
ne plus parler, le silence parle toujours assez.
Sinon, ne jamais cesser de parler.
Envoyer des mots, mots, mots, jusqu'à l'absurde. Jusqu'à ne plus entendre, jusqu'au silence assourdissant.

Ce n'est plus affaire de s'en crisser.
C'est de ne même plus y penser.
La pensée est involontaire, dit-elle.
Fuck you.

Matin.
Réveil.
Ne pas se dire: Je veux mourir. Je veux dormir, je dormirais toute la journée. Je souffre. J'ai mal. La vie est laide. Je veux mourir, etc.
Ne rien se dire. Ne pas pleurer.
Se lever.
Ne rien se dire. Ne pas pleurer.
Faire.

Matin.
Réveil.
On se lève. Toi, moi, tous ces gens autour de nous. On se lève et on ne se dit rien.
On boit du café, on mange, et on ne pense pas à soi.
Bien, bien, continuons comme ça.

*petite tape dans le dos*

mardi 3 novembre 2009

je n'aurai plus peur de la profondeur
même la tête sous l'eau
Elle a toujours voulu être celle qui sortait par la fenêtre
c'était une belle occasion et il l'y a poussée.

Il est heureux, et elle ne s'est pas cassé les jambes
il y gagne et elle n'y perd rien, ok, ça va.

Elle ira sur le toit regarder les étoiles.
L'air gentil d'une poupée.
Pas de faille où te faire les ongles.

Dommage.
Mais pas grave.