vendredi 19 février 2010

les autres ont décidé pour moi; les autres savent.
moi, j'ai jamais de mots, c'est bien connu.

ça faisait longtemps, de la musique, que j'en avais écouté parce que ça signifie quelque chose.
j'imagine que ça signifie toujours, mais que je suis parfois trop bête.

c'est bien connu, disais-je: je n'ai que le ventre qui se serre et des abîmes dans la tête.
depuis quand les araignées ont remplacé les papillons ?
là où elle sourirait, j'ai envie de pleurer.

je pleure tout le temps, pardonnez, gens.

ça, c'est bien beau, je trouve.
ça doit signifier quelque chose.

 

lundi 15 février 2010

je t'ai dit que la meilleure façon d'interagir avec les autres serait probablement, pour moi, de les nier.


là, je sens plutôt que c'est moi que je dois tuer, pour continuer à vivre.

je m'oublie, voilà; et devrais être agréable.

je me dis que les suicidés ne se nient pas suffisamment, s'accordent trop d'importance, pensent trop que les autres pensent qu'ils pensent x, etc.

c'est ça, j'ai dit, exactement ça [en italique]

mercredi 10 février 2010

l'éponge.

l'eau est toujours trop chaude, et je m'ébouillante allègrement. Le visage rougi, et ce corps qui se desquame.
je suis encore en train de me perdre, je ne vous écouterai plus.
quitter sur une bonne note; aucune impression de la durée, on ne se souvient jamais que de la conclusion, de cet instant critique du départ, de l'affect qui y est relié.

ferai attention à ces instants, les rendrai événements. autorégulation.
être aimé; l'enfer.
aimer, c'est pas mieux. ça gruge son homme jusqu'à la moelle et ça traîne et ça prend son temps.
aimerait bien agir pour soi (but for me, huh?), mais il y a cet autre toujours-là, surtout quand il s'absente, au statut spécial (on l'aime). conneries, nous voilà dans une bien mauvaise posture.

Je t'aime. 
Fine.
et comment on fait pour vivre après ça ?
moi aussi j'aimerais qu'on me caresse du bout des doigts en s'attardant sur mes cicatrices et en les baisant doucement; moi aussi j'aimerais qu'on ne s'enfonce pas trop vite dans ma chatte; il y a autre chose qui prime et on passe à côté.
Je ne demanderai plus rien; me suis encore tenue la tête sous l'eau et je la sens prête à éclater.
Suis seulement heureuse que cela, moi, je ne sais quoi encore, fasse du sens pour toi, tombé par hasard.
Peut-être as-tu trouvé une parcelle enfin de ce que tu recherches mais que tu ignores - et que tu ignoreras éternellement.

Peur de tout gâcher; peur d'échouer.
Et oui je gâche, j'échoue, encore et encore (cette tendance naturelle vers la pourriture qui me tient): je ne sais plus jouer, je ne le fais plus jouir, en ai marre.